Boucler la boucle. D’ESPAGNAC à FIGEAC

Mardi 04/09/2018

Départ tranquille depuis Espagnac où le chemin est en phase avec le Célé. Le petit déjeuner en libre service était un peu surprenant, il semble que les premiers levés aient peut être abusé de………. l’air du matin….. Il ne restait plus grand-chose à 7h 30, mais cela ne gâchera pas notre satisfaction de la veille.

Il est temps de partir....

Nous rencontrons bon nombre de pèlerins venant vers nous et les bonjours deviennent une démarche constante. Le chemin sera abrité très agréable jusqu’à Ste Eulalie, puis Corn, avant de devenir sous le soleil, plat et monotone à partir de Boussac.

Jusqu’à l’approche de Beduer le chemin large reste plat peu ombragé et il fait chaud le Célé a quitté les falaises qui faisaient son charme, tout en sachant que nous remontons son cours et que ici il sert plus de réserve d’eau pour les champs de maïs que de rivière de détente.

Dit mamie, tu m'enmenes, meuh non
j'en ai déjà un à la maison.

Le Village de Beduer se dresse magistral devant nous, un énorme château féodal domine le bourg, vu depuis la plaine la montée nous apparaît tranquille, sauf que une flèche de GR nous oriente vers la droite et un sentier de chèvres abrupte sous couvert heureusement. Mais que cette montée est épuisante à midi, de plus elle nous prive de clairvoyance en arrivant en haut.

Nous traversons tels des zombies une route à la recherche d’un restaurant que nous ignorons magistralement à notre droite 500m plus bas.

Un couple nous renverra sur le bon chemin. Le moral est un peu bas, de plus, savoir que l’entrée dans Figeac nous fera passer par des zones urbaines longues nous calme complètement, mais on verra plus tard, d’abord manger boire.

Vite mes sandales.

Le repas est sympa, cela nous repose et nous laisse planifier la suite. Nous allons reprendre la marche tout en envoyant Christian tenter de faire du stop et revenir nous chercher si nous ne sommes pas arrivés avant lui……….

Christian n’attendra pas 5’ pour être pris en voiture et emmené à Figeac afin de récupérer son bolide. Tout les trois nous avançons sous le soleil vers Faycelles. A moins de 2 km du village nous retrouvons Christian et sa voiture qui marqueront la fin de ces 10 jours de marche.

Pour cette étape à la fin originale, le Perroquet a dit : Distance 18.68 km. Temps 4 h 24. Vitesse 4.2 km/h. Dénivelé 500m.

Derniere vue sur la vallée du Célé depuis Béduer

Nous ferons un arrêt à Faycelles, riche village par son passé historique, son château a malheureusement été abattu du temps de Richelieu.

Retour à Figeac où on ne change pas de chambre d’hôte et où nous retrouvons nos aises et espérons déjà son petit déjeuner (souvenir souvenir).

Le reste de l’après midi devait permettre la visite du musée des écritures, mais suite à « un bouchon » à la poste, (pour des timbre pour les cartes à notre ami pasteur des années passées et pour le pèlerin Bouvier) nous nous contenterons d’un repas sous les halles. Mais nous reviendrons.

Juste quelques mots.

-Cette randonnée de environ 165 km en 9 jours s’est plutôt bien très déroulée dans une région absolument magnifique géographiquement et historiquement et ce en plus grâce à des hébergements de qualité.     (Hébergements et hôtes). Cependant nous aurions trouvé de quoi couper Rocamadour Vers en 3 étapes, nous aurions délaissé les taxis, m’enfin!

-Concernant les guides et les GR. Il faut parfois savoir s’écarter des chemins pour quelquefois trouver des surprises, ou renouer avec les chemins anciens ou très anciens, maintenant oubliés, en particulier dans la vallée du Vers et du Célé. (La ou le GR vous envoie systématiquement vers le Causse, le plateau, avec à chaque fois des descentes pour chaque faille dues aux rivières dont le lit est toujours en bas ! Un guide parle de 20 montées vers le Causse !!!!! entre Figeac et Vers)

-3 gouttes de pluie, pas une de plus ont arrosé notre marche.

-Nos rencontres furent toutes empreintes de gentillesse, de chaleur et entourées de conseils toujours judicieux.

-Enfin la palme des rencontres va naturellement à nos deux amis randonneurs américains que nous avons beaucoup côtoyés. DIANE et BILL.  Bises à eux deux.

La seule réserve personnelle que j’émettrais sur une étape, est la trop grande médiatisation de ROCAMADOUR, où l’esprit de tranquillité de sérénité n’est pas de mise.

D’ailleurs le lendemain de notre arrivée à FIGEAC, Christian nous emmènera en voiture visiter CONQUES. L’approche, la vue, le cheminement et bizarrement l’ambiance feutrée font que l’on trouve ce lieu plus chargé en émotions, en ressenti, en calme. L’abbatiale dépouillée, les vitraux de SOULAGES, les maisons à colombages donnent une note plus vraie, plus authentique. «  Les marchands du temple semblent ne pas exister » où se font plus discrets qu’ailleurs. On voit plus de Pèlerins parmi les touristes.

A PLUS

A très bientôt dans le LOT

La pierre de Rosette

Presque par « les chemins noirs »* De SAULIAC à MARCILHAC / Célé puis ESPAGNAC.

Lundi 03/09/2018

Le départ se fait gaillardement à 8h15 en tournant le dos au plateau et au GR, nous empruntons la voie recommandée et bien expliquée par notre jeune ami de la buvette.

Auparavant petit au revoir à nos trois autres randonneurs dont l’un rencontre quelques problèmes de concentration avec ses affaires…..le pire sera à venir pour lui.

Marcilhac

Nous déroulons sur un chemin en bordure de Célé pour arriver au petit village de Monteils ou une confirmation de l’itinéraire ne sera pas superflue. Mais nous sommes sûrs d’être sur le bon chemin car nous étions prévenus d’une montée très dure, pour nous ce fut un plaisir,  car moins de 200 m la montée. Nous cheminons à flanc de coteau au dessus du Célé ou à l’orée de bois abritant des maisons, on va dire inhabituelles, roulottes tentes maisons rondes, mais cool, chacun son chemin et chacun sa vie.
 L’arrivée à Marcilhac passe encore par une boulangerie, puis de nombreux vestiges religieux. Les ruines d’une énorme abbaye, encore une fois victime des guerres de religions. Une énorme église paroissiale, puis la marche reprend son cours……. sur 500 m avant un arrêt à l’épicerie bureau de poste boucherie tabac café ou l’accueil est comme d’habitude plus qu’aimable. La pause et les achats effectués, nous repartons en direction de saint Sulpice toujours par les bords du Célé.

Original non .....

Arrivée dans un village où ça bouge, car pas mal de monde dans les jardins. Un nouveau petit lieu de pause, style café salon de thé, juste au dessus du Célè nous tend les bras. Si certains s’interrogent sur nos nombreux arrêts, il faut savoir que nous regrettons toujours ces villages sans âmes, sans lieu de rencontre de convivialité, de courtoisie. Aussi notre règle «  non écrite » nous incite à remercier par nos arrêts ces personnes avec qui nous pouvons échanger lors d’une halte. De plus le tavernier à notre départ nous « ordonne cordialement » à juste raison un retour en arrière, afin de, en serpentant dans les petites ruelles, aller voir leur lavoir à la sortie d’une résurgence, trop beau. Merci l’aubergiste !

Le lavoir à voir!

La route bien que peu passagère, n’est pas la panacée pour la marche, (on râle suffisamment quand on nous y contraint,) aussi nous guettons un petit sentier pour nous ramener sur un bout de plateau. Mais Point de sentier. Ce sera donc à St Sulpice que nous prendrons une montée (quel supplice) raide pour rejoindre le plateau. 4 km 8 sur ce plateau, mais toujours bien ombragé entre les murs de pierres sèches, pour arriver à Brengues à midi et s’entendre dire par un couple sympa qu’il n’y a absolument rien à Brengues, sauf à aller au camping sur les bords du Celé. Nous déjeunerons devant l’école sous un énorme tilleul, avec les cris des schtroumpfs dans nos oreilles car l’école a repris.

la vallée du Célé

La chaleur est de retour et remonter sur le plateau pour faire à nouveau une grosse boucle avant d’arriver à Espagnac n’est pas raisonnable, même si je pense que l’on peut rater une arrivée aussi belle que sur Sauliac, mais va savoir. La route complètement ombragée en bord de Célé nous propulse rapidement au fameux camping du moulin vieux. Nouvelle halte,(c’est l’heure du café) nouveau moment d’échange très sympa avec les propriétaires et de nouvelles histoires viennent enrichir nos connaissances du Lot.

L’arrivée à Espagnac nous comble, Espagnac est une perle au bord du Célé, beaucoup de vestiges moyenâgeux, une église du 13^e et 15^e siècle, un clocher exceptionnel de matériaux et de style. La cerise sur le gâteau, c’est une association ou mairie exceptionnelle pour la qualité de l’accueil, pour l’effort de réhabilitation au profit des randonneurs, des pèlerins. En plus nous sont octroyées dans le presbytère 2 chambres très spacieuses avec une salle de bain commune superbe. Apres un temps de récupération et de lavage des cochons, nous retournerons sur le GR pour voir si nous avons loupé quelque chose en arrivant par le bas, mais si la vue est belle elle ne semble pas plus extraordinaire qu’au débouché du pont.

Il y a la cerise sur le gâteau et le « plus plus ». Nous serons 32 à cet hébergement ce soir, il en est sorti de partout…. et c’est Mme le Maire et ses adjoints qui serviront le repas sous préau, le tout avec une gentillesse impressionnante, merci encore à eux. N’oublions pas la fin du repas avec un adorable Cabécou !

Pour cette étape notre crapaud nous dira : Distance 22 km 88. Temps 5 h 21. Vitesse 4.3 km/h. Montées totales 600 m.

Au moins aujourd’hui nous avons apprécié la vallée du Célé.

CABECOU ???

Espagnac, une perle dans un écrin de verdure

*Les chemins noirs: S TESSON

De BOUZIES à SAULIAC sur Célé

 Pour le Célé, c'est par là. Allons y

Dimanche 1^er Septembre

Bon on se jette à l'eau là,ou ?

Depuis le temps que l’on nous parle de la vallée du Célé….Enfin nous allons enfin voir cette vallée

Nous quittons notre hôtel « Les Falaises » assez tôt et traversons le pont sur le lot dominé par ses imposantes falaises dont une partie a été fortifiée.

Le chemin le GR 651 emprunte obligatoirement la route, LOT à droite et falaises à gauche, nous quittons cet axe de circulation pour une route plus tranquille en bord de Célé. Nous ratons volontairement l’embranchement vers le GR et sa montée vers le plateau pour privilégier le Célé. Faudrait savoir, il est beau ou pas le Célé… Un large chemin ombragé borde la rivière pour disparaître et réapparaître plus loin, quelque fois reprendre la route relève de l’escalade, mais c’est dimanche, peu de circulation, les bouts de route se font sans problèmes.

Va falloir les sortir de là

et c'est pas gagné.....

L’arrivée à CABRERETS est impressionnante par son magnifique château  forteresse du 15^e siècle  placé sur un promontoire et surveillant le Célé, collé à la muraille le château du diable. De l’autre côté de la route un énorme moulin barrait le Célé. Mais au pied du château, une boulangerie, le bonheur des randonneurs, et de tous les locaux pour le croissant du dimanche matin ou pour le pain à la pesée ;  petite halte et nous repartons cette fois en traversant tout le bourg, (en direction du GR que nous ne retrouverons pas). Au fait les randonneurs du plateau feront un détour pour redescendre à Cabrerets ou ne verront rien ….. ouaf ouaf !

Une route sans voiture suit apparemment en parallèle le GR. A la hauteur du petit hameau de Courbous nous faisons le point, il faut dire que c’est facile, un figuier coupait la route à Marianne ralentissant la « biquette », et quand un figuier lui coupe la route, elle s’arrête et elle mange des figues…..Logique non !

Pas que nous qui avons perdu le GR

Un vestige de voiture pilotée par un local charmant s’arrête à coté de nous pour un brin de causette et nous remettre sur le GR qui se trouve à moins de 100 m de la pause « figue ». Nous enchaînons d’agréables chemins entre des murets de pierres sèches et sous couvert de chênes verts. Notre prochain objectif est le musée de plein air de Cuzals, et son coin restauration. Voila pourquoi remonter sur le plateau ou il n’y a rien à voir hormis une végétation assez sèche, revêtait un intérêt. Mais voila, pour le plus grand dépit de Christian et le mien, tout est fermé cadenassé il n’y a rien a voir circulez….. Nous sommes le 1^er septembre, les « gabarres sont pleines » mais ici on a fermé.

 Pique nique de dépit, et nous repartons pour croiser sur le sentier une randonneuse rencontrée à Gramat, petite discussion et c’est reparti.

L’arrivée par le plateau au dessus de Sauliac/ Célé sera majestueuse, le chemin domine la vallée et le village accroché a flanc de falaise. Par ci par là de superbes et grandes photos ou cartes postales anciennes sont exposées, on a vraiment l’impression d’arriver dans un village vivant. De plus la randonneuse nous a parlé d’une buvette snack (OUVERTE) au bord du Célé que nous ne manquerons pas de visiter après avoir trouvé le gîte.

Quelle arrivée, quel panorama ( tout à droite le Célé)

Notre home 

Plus les villages sont petits plus les hébergements sont difficiles à trouver. En fait l’hébergement est indiqué quand on arrive de l’autre coté mais pas du nôtre. C’est vrai que nous marchons peut être à contrario du GR. Hébergement simple en gîte dans une maison bois avec des toilettes sèches extérieures, « Au cœur des sens ». Mais nous sommes seuls pour 5 lits, le pied, Machine à laver et direction le Snack. Superbe endroit agréable, avec quelques tables, bières ou coca et on regarde passer les canoës, un bon moment. De plus, le  jeune patron  nous apprend qu’il y a un autre chemin pour demain en suivant le Célé sans refaire le « GR Plateau ». Excellent.

Le retour au gîte nous réserve une surprise, 3 randonneurs sont là un peu désorientés, pas d’hébergement de prévu et rien de libre, il reste un lit et comme la maison bois a un grand hall couvert mais ouvert aux deux extrémités, ils devront se contenter de ça. L’hôtesse se mettra en 4 pour suppléer aux besoins de ces « tardifs et insouciants pèlerins ».

Pour cette étape le GPS nous indique: distance 17.9 km.  Vitesse 4.2. Temps de marche 4 h17’. Dénivelé 487 m .

La page histoire: Légende du château des anglais à Cabrerets?

De VERS vers(!) BOUZIES, en bateau en train, ou par les chemins

Samedi 1^er septembre 2018

les couleurs du matin

En bateau, sans préjugés aucun, à partir du moment où nous étions dans la vallée du Lot « navigable » et que nous étions en rando vacances, pourquoi ne pas remonter vers Bouziès en bateau.

Mais voila, pas de navigation régulière, que des vacanciers cabotant….. Donc pas par le bateau.

Pourquoi pas par le train, même si on savait que QUERCY rail avait mis la clé sous la porte. La voie et ses infrastructures survivait et suivait ou traversait le Lot à dénivelé constant.

Mais la confiance dans ce projet n’était pas partagée.

 Il ne restait plus que les chemins, les sentiers et les forts dénivelés.

Va donc pour les sentiers, temps toujours agréable et c’est parti pour des montées. Dans ce genre d’exercice ce ne sont jamais les montées qui m’inquiètent ou qui nous inquiètent Mariane et moi, ce sont surtout les descentes. Nous passons près d’un peintre en train de réaliser une toile en ôtant tous les défauts du monde moderne, fils électriques, poteaux etc, la conversation ne s’engagera par car Mr le peintre est concentré (comme ses tubes de peintures). Rude montée sur caillasse calcaire, Chantal nous serre car possibles bébêtes rampantes.

Sur le plateau magnifique vue sur le LOT, au moins on sait pourquoi nous sommes montés. La descente sera relativement paisible, pas trop casse pattes. Notre arrivée à PASTURAT nous permettra un arrêt dans un gite proposant des boissons. La dame sympa, le mr aussi pourquoi ne pas engager la conversation sur le devenir de la fameuse voie ferrée, piste verte ou reprise SNCF. C’est là qu’il vaut mieux quelquefois tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Le mr est un inconditionnel de la reprise sncf et il n’y a pas de place pour la discussion. Au revoir  et merci pour l’accueil. Nous sommes de nouveau tout au bord du lot avec la certitude de remonter sur un plateau pour mieux  en redescendre,   m’enfin c’est aussi ça la rando. Petite rencontre d’un couple de pèlerins à qui nous conseillons une variante plus cool par le bord du Lot, mais le Mr nous répond « absolument pas, si nos amis savaient  ça».

Ca monte 

Se pose alors la question pour qui marche t on ?? Rires.

Et Christian est heureux!

M’enfin au moins une bonne nouvelle de leur part, il parait qu’il y a un frigo qui se promène sur le plateau !!!!!!! La montée est longue, très longue, pas difficile mais très très longue à flanc de coteau, enfin le plateau. Une route, une ferme et là au bord légèrement surélevé un  frigo avec une longue rallonge électrique avec des boisons fraîches sucrées bouteilles d’eau tout à 1 €, comme chez le Papy Larsac….. C’est super sympa très appréciable et complètement fou. Merci pour cette folie au milieu de rien.

Le chemin va nous emmener plus loin à un endroit sympa pourvu de tables et de bancs. Je suis en train de me réconcilier avec cette étape et ses montagnes russes, c’est un  parfait endroit pour le casse croûte de midi. 

Ce sera en plein air

  

Dedans ou en plein air!

Le départ sera cool à plat puis légère descente avant d’être effrayé par la pente qui s’offre à nous sur un chemin large caillouteux et en plein soleil. C’est l’horreur pour les genoux et le moral. L’appréhension de la gamelle nous fait descendre à petits pas. 

Nous croisons un couple, mr cool, Mme à l’agonie, nous n’osons pas lui dire qu’elle n’est pas encore en haut, juste un peu de pep’s avec l’histoire du frigo, mais elle est loin pour ouvrir la porte. L’arrivée à nouveau au bord du Lot est pour nous un soulagement, un sentier étroit côtoie le Lot, puis une route. Là il reste 3km et Biquette lâche tout et s’envole, nous ne sommes pas là pour rigoler non !!. Arrivée à l’hôtel à 14h30, arrêt bière , et il y a de la sans alcool pour nos amis de la confédération, que demander de plus.

L’après midi sera un autre am .

Le GPS nous a dit, 18 km 07 vitesse 4h durée de marche 4h34 dénivelé positif 600m

Et pourtant il y avait la voie ferrée

La faille, le chemin de Halage

Et si, quand même par le bateau ! Un peu ! En fait loin d’être résignés  nous avions réservé pour 17h des places dans une gabarre pour un beau bout de navigation jusqu'à St-CIRQ-LAPOPIE (encore un plus beau village de France),  superbe trajet qui nous montre les spécificités de la navigation ancienne sur le LOT quand il fallait remonter le courant  avec les chemins de halage (ici creusés dans le roc) ou passer des écluses. Dommage qu’il y avait derrière moi un schtroumpf absolument pas intéressé et qui m’a pourri les commentaires de l’accompagnatrice.

St Cirq Lapopie

Si vous êtes intéressés documentez vous sur cette partie du LOT ou pour faire court, la navigation  commerciale se faisait jusqu’en 1920 avant d’être tuée par le chemin de fer jusqu’en 1989 pour les marchandises et lui-même tué par  la route 90 depuis. Notre  gabarre fais demi tour a la hauteur de St Cirq et nous ramène 2 h plus tard à notre point de départ. Nous sommes le 1^er septembre, c’est la quatrième rotation avec son plein de 60 personnes. Hyper touristique le LOT

 Au fait qui parle de quoi. « Une rose impossible dans la nuit »

Et vogue la Gabarre!

Vers VERS par les rives du VERS puis le GR 46

Vendredi 31/08/2018

Saint martin sur Vers

Le VERS à moitié plein

Le choix de passer par la route D32 s’appuie sur les nombreuses lectures faisant état d’une petite rivière splendide à ne surtout pas manquer. Aussi après avoir quitté St sauveur la vallée, sans croiser plus de une ou deux voiture, nous arrivons à St Martin de VERS, village paisible, il est tôt et nous ne rencontrons personne. Le village est riche de grandes et belles maisons anciennes, plutôt des résidences de vacances. Nous n’apprendrons que plus tard les malheurs de ce village.

là le Vers à moitié vide

 Nous allons musarder gambader (connotation pas innocente) sur les rives du Vers. De nombreux arrêts permettront de fixer l’originalité du Vers sur nos appareils photos : des gours,  barrages de calcaires (c’est une rivière à escaliers, pour les schtroumpfs) , des îlots de mousses le tout sous un couvert de végétation encore assez sauvage et entre de grandes falaises. Le bruit de l’eau qui coule ou qui goutte, l’envol de martins pêcheurs aux couleurs magnifiques, tout cela est bucolique et reposant.  Au dessus des falaises passe le GR 46. Un observatoire en sommet de falaise nous laissait penser à la présence là haut « de l’oppidum de Murcens ». Mais il faut savoir faire des choix…..et puis antérieurement passait par là le très ancien chemin de Compostelle ou de Rocamadour

La-haut passe le GR

Ce bref arrêt sera le prélude à une dénomination tout à fait particulière de Marianne. En effet jusque là le rythme de marche était assez cool et tout d’un coup en moins de 30 secondes Marianne est repartie creusant l’écart, telle une échappée du tour de France ou de Suisse, et Chantal de dire «  regarde Marianne démarre comme une biquette » et je crois que ce terme va lui coller à la peau. C’est vrai que mamie Marianne ne fait pas dans la dentelle quand elle marche, avec elle on est sûr de maintenir une solide cadence dans les étapes.

Nous retrouvons le GR  en traversant la route D653 à beaucoup plus grande circulation, naturellement nous sommes maintenant dans des sentiers, des chemins flanqués de buis de chaque coté. Et là même constat que les années passées en Drome ou en Isère, les pyrales sont là, d’ailleurs nous en déplaçons des vols entiers, quelle tristesse pour les buis.

Le passage d’un troupeau de Salers interrompt nos réflexions et coupe notre élan.

Avant c'était des buis

Mais cela a de bon que nous allons faire un détour pour rejoindre la route et nous offrir un rafraîchissement à une auberge. La discussion tournera autour des pyrales, les gens sont plutôt optimistes en assurant que le buis ne meurt pas mais qu’il renaît de ses bois !

Le magnifique VERS

Nous repartons plus calmement  en longeant toujours le Vers et d’énormes propriétés ou moulins. L’arrivée à Vers se fait en traversant un pont qui nous offre encore une splendide vue sur les particularités de cette rivière.

Il est l’heure du pique nique, un grand parc, un coin repas, une baraque à frites et c’est le bonheur, l’hôtel où nous avons réservé est à 50m, la vie est cool.

Le VERS vers VERS avant le LOT

Petit tour à la confluence du Vers et du Lot, petit café et direction l’hôtel ou les chambres sont presque prêtes, ¼ d’heure de patience et rendez vous à 4h pour des prises de décisions sur la suite.

16h, un peu de bruit dans le couloir et devinez « qui va là » Diane et Bill, dans la chambre d’à coté, bisous bisous, grandes retrouvailles et à l’unanimité, on dîne ce soir ensemble.

Le fait de les retrouver ici n’est pas une surprise, d’autant que les hébergements corrects sont plutôt rares mais ce grand ensemble hôtelier est plutôt bien fait, bien géré et d’un accueil très chaleureux assez rare.

Merci «La Truite Dorée » Pour Diane et Bill nous savons que ce sera notre dernière rencontre, demain ils nous tournerons le dos pour rejoindre Cahors et nous Figeac.

Donc place à un repas de fête pour ces retrouvailles et ces adieux. Nous chercherons à rester en contact par blogs interposés. So long !

La page anecdote, DERAIN Moma ! ST Martin et le VERS quelquefois un divorce fracassant !

Nous avons fait 16.3 km en 3 h 24 à la vitesse de 4.7km/h

Avec de gauche à droite pour notre dernier repas ensemble: Marianne, Bill, Chantal, JF, Diane, Christian 

De ROCAMADOUR à LABASTIDE-MURAT, enfin presque, mais sûr de MONTFAUCON à LABASTIDE-MURAT

Nous quittons ROCAMADOUR

Jeudi 30/08/2018

 Gros débat lors de la préparation de cette partie de la rando, comment couper en 3 étapes les quelques 60 km qui séparent Rocamadour de Vers !

Dans le triangle noir du QUERCY

Rares sont les hébergements sur cette partie en dehors de Montfaucon,  Labastide-Murat, ou Vers. Or Montfaucon Rocamadour, trop court…. Etc, pas de bus. Donc taxi pour 10 km et privilégier ainsi l’aspect rando, nous n’avions que trop apprécié l’étape Gramat Rocamadour.

Le taxi nous amène à Montfaucon après une halte au dessus de Rocamadour pour une photo souvenir.

Petite bourgade calme Montfaucon est une bastide historique qui sommeille sur un point élevé à 343m de hauteur.

Cette partie de randonnée va nous permettre un contact avec des habitants au gré de nos besoins en eaux, ou en renseignements divers. Tous les contacts sont chaleureux, il fait de nouveau chaud et le cheminement du GR 46 se fait sur petite route tangeantant l’A20 que nous traverserons plus loin. Nous ne quitterons le bitume qu’à l’approche du lac de Boutanes et de son magnifique lavoir, jusqu’à LABASTIDE-MURAT.

A l'approche de LABASTIDE- MURAT

C’est un gros bourg, cossu avec énormément de services et commerces, notre hébergement est un petit gîte d’étape d’une quinzaine de places, où nous serons seuls. Après un repas simple dans un petit resto, priorité au lavage des vêtements grâce à la machine à laver présente dans le gîte et direction Carrefour market pour le pique-nique du lendemain. Vous avez dit cossu, bien que de plus en plus déserté par les habitants, de grosses maisons bourgeoises  sont les témoins d’un temps passé.

Ce bourg doit son nom à Joachim Murat beau-frère de Napoléon 1^er et roi de Naples. Cette petite ville avait en son temps médiéval, une habitation fortifiée destinée à abriter les pèlerins de Compostelle ou Rocamadour. Rares sont les pèlerins qui passent encore sur ce chemin, et nos rencontres avec des randonneurs sont quasi inexistantes, cependant ………..

Seuls!!!

Hé oui ce soir restau smart, il est le seul ouvert, avec devinez qui ……Diane et Bill que l’on ne présente plus. Nous mangerons un excellent mouton.

Demain nous aurons la même démarche qu’aujourd’hui, 5 km en taxi direction Saint Sauveur la Vallée afin de privilégier la rando en bord de Vers ; les guides vantant cette vallée, alors que le GR se perd sur le Causse. Nous privilégierons ST Sauveur au détriment de Montcuq et reprendrons le GR plus loin.

Notre Gps nous a dit pour aujourd’hui 10 km (ou presque) pour une vitesse de 3.9 km/h  Cool

Notre hébergement au gîte nous est revenu à 20 € par personne petit déj compris.

Ceci explique cela à propos du restau.

Le thème histoire, Montfaucon et ses oiseaux, et la légende de Namphaise, officier de Charlemagne ?