lundi 31 mai 2010

Première et deuxième étapes

Dimanche 30 mai : il est 7 h du matin (merci les filles de vous être levées très tôt pour nous accompagner) et nous voilà devant l'Église St TROPHIM, le lieu de départ en Arles vers St Jacques, mais nous, nous avons démarré au niveau du Pont de Trinquetaille en prenant la digue du Petit Rhône (19 km nous séparaient de St Gilles notre première étape).

Pas rencontré âme qui vive pendant plus d'une heure si ce n'est une fourmi qui nous a dépassés, temps magnifique à 8 h du matin, 25° et première pause à 9 h 15 environ après avoir vu passer une péniche surnommée "Le Vaillant", ce qui nous donnera des ailes pour repartir sous 27° mais avec un petit vent agréable.

Arrivée à 11 h au pont SNCF de la voie ferrée désaffectée et comme aucun train n'est passé pour nous prendre, nous avons parcouru les derniers km afin d'arriver au Café de la Poste pour un petit apéro bien mérité sous 29° ; pour l'instant, tout va bien, le gite n'ouvrant qu'à 15 h, déjeuner de nos petites salades préparées avant le départ et accueil au gite à l'heure dite (très sympathiques), sur la place centrale devant l'abbaye de SAINT GILLES.

Au programme : douches, petits pansements, pas d'ampoules pour l'instant, je suis plus courbaturé que Daniel (mieux entrainé sans doute !!! ou alors il ne dit rien ....), petit repos et chasse au lapin à l'abbaye de St Gilles : eh oui il faut résoudre l'énigme, où se trouve le lapin dans l'abbaye ?
Diner pèlerin pour 10 euros, dans un endroit très accueillant : salade, gardiane de taureau et fromage blanc aux fraises, comme dirait mon pote Jean Marie : "manger .........").
Coucher à 8 h 30 environ après discussion avec des pèlerins de passage et un allemand et tout va bien, nous ne sommes que tous les deux à dormir là.





Lundi 31 mai : lever 5 h 45, départ pour l'étape de ce lundi : SAINT GILLES/GALICIAN, plus courte que celle officielle de la voie de St Jacques, sous 27° déjà. Nous suivons la voie ferrée, c'est monotone pendant 14 km (c'est vrai aujourd'hui on ne se foule pas, mais comme on a l'intention de faire durer notre voyage, on se ménage déjà ...).

Arrivée au camping de MOURGUES à 10 h 30 sous 31°, le temps est gris et les quelques gouttes de pluie ne font pas baisser la température ; le ciel est nuageux et menaçant ; il n'y a pas d'endroit repas et on attaque nos provisions dès aujourd'hui et on se prépare pour l'étape de demain mardi : GALICIAN/AIGUES MORTES.

Comme nous n'avons pas accès à Internet à ce camping ou dans des conditions financières élevées, ces quelques lignes ont été dictées et seront mises à jour dès que possible avec des photos plus tard (tu vois Jean Yves, ce n'est pas évident, alors merci aux secrétaires en retraite !)

A souligner, nous avons chacun une ampoule et Chantal nous a signalé que ça nous permettra de mieux voir si le ciel est gris ......... (c'était pour rire).

A bientôt.

vendredi 28 mai 2010

Un peu d'histoire: Le crédencial "Qué as quo"

La credencial

La credencial, passeport du pèlerin actuel, qui l'accrédite comme tel, lui ouvre les portes des gîtes et lui permet de solliciter la compostela à son arrivée à Saint-Jacques, fut créée en 1958 par la Société Française des Amis de Saint Jacques de Compostelle.

Les rares pèlerins à pied, à l'époque, se plaignaient en effet d'être arrêtés pour "vagabondage" par la gendarmerie en France, la Guardia Civil en Espagne. La Société des Amis de Saint Jacques les munit donc d'une "lettre de créance" - credencial en espagnol -, en français et en espagnol, dans laquelle elle recommandait le porteur aux autorités ecclésiastiques et civiles, se portant garante pour lui. La forme du document a évolué jusqu'à adopter, à la fin des années 1960, celle que nous lui connaissons aujourd'hui.

Au Moyen Âge, un voyageur d’un haut rang social se munissait de lettres du roi, d’un noble important, d’un évêque ou de l’abbé d’un grand monastère, lettres qui établissaient ses noms et qualités et lui permettaient d’être reçu chez les parents, amis ou débiteurs du signataire de la “lettre de créance”. D’autres, qui n’avaient pas de telles relations, voyageaient avec eux pour bénéficier de l’accueil qui leur était réservé tout au long de leur voyage. Seuls donc les pèlerins de haut rang et ayant des relations se prémunissaient des aléas de la route en emportant avec eux des recommandations de personnages connus.

Les voyageurs de condition modeste partaient sans recommandation particulière. Une lettre d’un curé qui aurait su lire et écrire, sans aucune notoriété au-delà des limites de sa paroisse, n’aurait servi à rien, même pour dormir dans les hôpitaux ou à l’auberge. Ces voyageurs s’identifiaient oralement comme pèlerins, montraient les insignes qu’ils avaient acquis dans les sanctuaires visités et arboraient fièrement à leur retour la coquille de Saint-Jacques ou les palmes de Jérusalem.

À l’arrivée, le sanctuaire de l’Apôtre accueillait sans réserve tous les peregrini, tous les “étrangers” qui s’y rendaient pour obtenir la rémission de leurs péchés, accomplir un voeu, vénérer le saint ou gagner des indulgences.

La compostela n’existait pas non plus au Moyen Âge. Le port des coquilles au retour suffisait à prouver que l’on avait fait le pèlerinage. Seul un tout petit nombre de pèlerins devait présenter, au retour, un certificat de pèlerinage: les condamnés par la justice à effectuer un ou plusieurs pèlerinages en un temps donné (pèlerinages judiciaires) et ceux qui accomplissaient, pour de l’argent, le pèlerinage pour un autre (pèlerinages vicaires).

Actuellement, dans l’attente des décisions de l’Église de France, l’Office des Pèlerins continue à accepter les diverses crédenciales des pèlerins français.

Aprèsece petit rappel historique extrait du net,
voici la première photo, pour ceux qui ne le  connaissent  pas, de DANIEL mon copain copélerin coéquipier en 2 mots compagnon de route.
Au gré des étapes nous risquons de nous retrouver souvent sur nos photos.

Cette journée a porté essentiellement sur les préparatifs et les mises en commun de certain matériel, pharmacie, alimentation petit matériels, cartes documents..... 

mercredi 26 mai 2010

CREDENCIAL

Enfin parés !

Nous sommes allés à ARLES cet après midi pour obtenir le tampon magique.
La dame du cloître très au courant, n'avait jamais su ce que le mot de crédencial signifiait, cherchait son tampon partout, fort enthousiaste le retrouve, mais pas de tampon avec l'encre, je laisse Chantal en otage et je cours avec la crédencial et le tampon chercher un tampon encreur en état, vite trouvé, vite revenu.

La dame est toute rouge du plaisir de signer et de dater le  précieux laisser passer et nous souhaite une excellente route.
Pour nous un premier obstacle est franchi.

Un autre pélerin arrive juste après, il aura tout à disposition, nous lui avons ouvert la voie (gag !)

ARLES c'est pour le pélerin le cloître , la place du forum, Saint Trophime, les arènes, la foule des touristes...
Nous, nous allons nous tourner vers le musée de l'ARLES antique et nous  placer sous les auspices de CESAR.
Nous tenterons plus modestement de conquérir peut être jour après jour une petite partie de LA GAULE pour la mieux connaitre !

NB -  Concernant la crédencial et une possible interprétation érronée  :
Il n'est peut être pas possible d'obtenir une crédencial avant 14 h 30 les jours ouvrables, mais  le tampon de passage ou de départ, lui, peut êre obtenu aux heures normales d'ouverture auprès de l'office du tourisme sur le boulevard des Lices ou au guichet du cloître.

samedi 22 mai 2010

Un blog.......

Pourquoi un blog?

Envie de faire partager une aventure.
Envie de faire partager une retraite  (méritée).
Envie de conjurer le sort ayant limité les activités physiques pendant 2 ans
et de tester à nouveau son corps.
Envie de donner des nouvelles et faire goûter un peu de nos plaisirs à nos camarades "travailleurs" qui cotisent pour nos retraites et rendent ainsi possible notre passion.
Envie de partager une complicité avec un ami : Daniel.
Envie de se retrouver face à soi même et à la nature pendant 1 mois.

En fait vieux projet dont nous avons parlé souvent avec Daniel et d'autres, partir pour Saint Jacques de Compostelle en suivant nos voies sans être esclaves de la voie.

L'axe genéral retenu sera la Via Domitia (appelée aussi Via Tolosana, Via Arletanensis) ancienne voie romaine jusqu'a REVEL puis selon l'état en bifurquant vers FANJEAUX continuer par la  voie du PIEMONT PYRENEEN.

Le temps que nous nous accordons pour atteindre une presque moitié de parcours est de 30 jours maximum pour 2010.

Nos envies de rando vont tenter de s'appuyer sur l'absence de contraintes.
Etapes libres, kilométrage selon envies, curiosités, conditions climatiques et capacités physiques du moment seront les éléments décideurs.

Nous partons en toute indépendance d'hébergement : toile de tentes, matelas et duvets sont dans les sacs à dos.

Les crédenciales ont été obtenues à LYON et le tampon de départ sera  apposé à ARLES (gag : ouverture de 14 h à 17 h donc obligation de le faire avant de partir, nous n'allons pas démarrer à 15 h notre rando !!)

Le départ est prévu d'ARLES le Dimanche 30 Mai très tôt !

Après embrassades et  pleurs de départ, nous laisserons nos épouses pendant un mois à leurs tapisseries respectives telle la Reine MATHILDE ! (pourvu que la tapisserie soit belle)

Plus sérieusement Chantal sera chargée de la cohérence orthographique de ce blog, Céline et Jean-Marie de la cohérence informatique.
Geneviève dirigera le comité de lecture.
Nous essaierons dans la mesure du possible de l'actualiser au fil des étapes et des points WIFI ; il y aura certainement des moments de creux dûs à l'absence de points wifi ou à la fatigue.

Le matériel embarqué est une tablette ARCHOS 7 (630g) dont je ne maitrise pas encore le fonctionnement et un appareil photo  PANASONIC DMC-FX60 dont je ne maitrise pas encore toutes les subtilités !

PS.  Si les messages comprennent quelques fautes, c'est que le comité de lecture et de correction n'a peut être pas encore fait son travail, soyez patients.

Clin d'oeil à mes amis

Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé
Ils m'ont porté de l'école à la guerre
J'ai traversé sur mes souliers ferrés
Le monde et sa misère.

Moi, mes souliers ont passé dans les prés
Moi, mes souliers ont piétiné la lune
Puis mes souliers ont couché chez les fées
Et fait danser plus d'une...

Sur mes souliers y a de l'eau des rochers
D'la boue des champs et des pleurs de femmes
j'peux dire qu'ils ont respecté le curé
L'pays, l'bon Dieu et l'âme.

S'ils ont marché pour trouver l'débouché
S'ils ont traîné de village en village
Suis pas rendu plus loin qu'à mon lever
Mais devenu plus sage.

Tous les souliers qui bougent dans les cités
Souliers de gueux et souliers de reine
Un jour cesseront d'user les planchers
Peut-être cette semaine.

Moi, mes souliers n'ont pas foulé Athènes
Moi, mes souliers ont préféré les plaines
Quand mes souliers iront dans les musées
Ce s'ra pour s'y s'y accrocher.

Au paradis, paraît-il, mes amis
C'est pas la place pour les souliers vernis
Dépêchez-vous de salir vos souliers
Si vous voulez être pardonnés...

...Si vous voulez être pardonnés.