dimanche 27 juin 2010

La DER des DER (avant la prochaine peut être ! )

Hum,  comment je l'ai communiquée à Daniel, cette envie de visiter "AIRBUS Industries".
Nous avions pris rendez vous dès le mardi, pour une visite le vendredi de 11h15 à 12h45. Tout était calé, tout devait se dérouler comme sur des roulettes, mais j'aurais dû me méfier. La responsable des réservations, lorsqu'elle a su que l'on venait en bus et à pied, nous avait  dit de prévoir large !!!
Départ de l'hébergement  8h30, bus, puis métro, puis bus vers un terminus  ; arrivée 9h30 et là autre bus, mais damned ligne très aérée puisque le bus de 9h20 était parti et le prochain partait à 10h45 ! Soupe à la grimace, mais il en faut plus pour nous perturber, direction le café re-petit déj  (merci Fifi)
10 h 45 bus, travaux, il nous lâche à 11h,  à 2 km de AIRBUS visites, où nous arrivons à 11h 23, mais il nous acceptent et nous font participer à cette visite mémorable ; là pour les chiffres dont nous avons été abreuvés,  allez de nouveau sur internet et cliquez sur A 380 :  impressionnant. J'ai tout retenu, pour Madeleine et Delio (clin d'oeil) !
Retour dans les mêmes conditions en bus ; ensuite passage à la gare pour les tickets de train, 19h hébergement et 20h chez les POZZOLI's pour une ultime soirée sur TOULOUSE arrosée au PACHERENC.
24h retour au lit : très dure cette étape et les POZZO'S  envoient leur salut à tous ceux qui les connaissent.
Ceci termine cette première expérience de marche longue de quelques centaines de km.
Ce blog pouvant être lu depuis Google nous allons y adjoindre 2 pages, un bilan financier donnant un aperçu à d'éventuels pèlerins,  des prix journées,  hébergement et nourriture et un bilan plus technique "sac à dos" : ce que nous avions dedans,  ce à quoi ça nous a servi et ce que nous pourrions modifier en portage et poids.

                                                           NOUS NOS SOULIERS

                                            S'ils ont marché pour trouver l'débouché
                                            S'ils ont traîné de village en village
                                           Suis pas rendu plus loin qu'à mon lever
                                           Mais devenu plus sage.




jeudi 24 juin 2010

Etape de jeudi 24 juin - TOULOUSE/TOULOUSE

Matinée tranquille, retour dans le rythme des retraités ; nous avons démarré par une petite visite au couvent des Jacobins, son énorme église et son magnifique cloître, naturellement tout en briques rouges (comme tout à Toulouse).

Petit passage à midi par un restau italien repéré par Daniel hier, visite des abattoirs (musée contemporain magnifique, il n'y à pas que la nourriture spirituelle dans la vie !), mais un interprète aurait été le bienvenu afin de nous expliquer certaines œuvres.
A côté, la médiathèque nous renseigne un peu plus sur l'artiste qui plastifiait les arbres (objet de notre question d'hier) et avec lequel nous avions beaucoup discuté : XENAKIS Dimitri, car c'est de lui dont il s'agit; est un artiste plasticien, de renommée internationale, qui produit une œuvre environnementale sur les berges du Canal du Midi pour les 400 ans de l'année Riquet (vernissage le 28 juin, dépêchez vous).
Son œuvre s'inspire du thème du flux et du reflux sur cette voie de circulation batelière, pédestre et cycliste ; si vous allez sur son site (et je vous encourage à aller y faire un tour, il y a de très jolies réalisations), vous découvrirez les photos que nous avons vues.  Nous avons aussi joué à cache-cache avec l'énorme manifestation sociale d'aujourd'hui (dans laquelle nous nous sommes fondus qq instants......JF!) afin de rejoindre le musée des Augustins : fermé pour cause de mouvement social, gag !

A propos de la cathédrale St Sernin majestueuse, elle était pour nous le point d'arrivée de notre première tentative vers Compostelle.
Cette cathédrale est immense, le promenoir est rempli de reliques, la crypte renferme des trésors, une plaque sur l'histoire de cette cathédrale et surtout pour les "jacquets", c'est l'occasion de passer devant l'autel dédié à ST JACQUES.

Mais ce qui m'intéresse surtout dans ces lieux, c'est apprécier le travail des hommes, des architectes et de tous ces compagnons qui quelquefois signaient leurs pierres, expression de leur tâche spécifique ; cela me permet mieux d'estimer le beau, issu de la sueur de chacun. Au fait vous avez vu le genou de ST JACQUES, cool, il vous montre que c'est du costaud .

Nous avons modestement terminé là notre rando avec quelques 400 km parcourus.
Les pèlerins rencontrés ici et là à Toulouse nous rappellent à la modestie ; un couple suisse parti de Zurich approche les 1000 km et deux allemandes ayant démarré le 1er avril ont dépassé les 1000 : ces quatre pèlerins continuent, chapeau !

Ce blog prendra fin bientôt avec les photos que nous insérerons massivement samedi et dimanche à notre retour, puis nous ferons un bilan détaillé, car il paraît sur internet et est accessible à tous ; il donnera des points de vue, des renseignements d'ordre spécifique (poids du sac, argent, couchages, contenu d'un sac, pharma, alimentation ....).
Nous souhaitons ainsi modestement faire part de notre expérience et si les corps le veulent bien, à l'année prochaine pour le tome 2.
Il nous reste donc la journée de demain pour clore et synthétiser le tout .

Merci particulièrement à Bernard pour son tracé "google-earth/èque" et à tous ceux qui nous ont soutenus moralement tout le long de notre chemin, soit par leurs commentaires, leurs appels, leurs messages téléphoniques, leurs mails  ou encore leurs demandes de nouvelles régulièrement à Geneviève et Chantal, (dernier appel de Madeleine depuis Lausanne ce soir qui demande si Daniel est, lui, toujours en pleine forme : réponse un grand OUI) et pour finir une pensée particulière à Angelo qui rentre à l'hosto lundi et à qui je souhaite bon courage.

mercredi 23 juin 2010

TOULOUSE - ESCALQUENS - TOULOUSE / étape de mercredi 23 juin

Mhmmm un air de vacances et pas que l'air, 8h petit déjeuner au centre commercial avec la Hollande et le Canada.
8h30 on joue à attraper le bon bus pour retourner au point de départ d'hier, 10h, on arrive au bord du canal et sans sacs, presque là où nous avions arrêté l'étape d'hier, il nous reste environ une dizaine de kms à faire, une broutille.

Mais là, la machine (la mienne), ne se met pas en route, grippée, résiste, têtue, malade, stop, dégage, il n'y a plus rien à voir ! Il me faut des arrêts et l'envie de boire un coup nous amène dans des lieux surprenants (discussion avec l'artiste). Plus de 3h nous seront nécessaires pour accomplir les derniers kms jusqu'à l'église Saint Sernin, terme de notre randonnée pour cette année.
Je pense à Grand Corps Malade "ma tête dit à mes jambes, mes jambes n'entendent pas" ... écoutez la chanson.

Mais on y arrivera, c'est écrit, dommage que le corps ait démissionné ce jour là. La route reste la route et les rencontres surprenantes ne sont pas finies, dans un virage à 6/7 kms de Toulouse, des gens habillent les platanes de plastique blanc suivant diverses formes, par portion, en établissant à priori une logique, c'est assez impressionnant, à vous de nous dire pourquoi .... Toujours une étape à gagner (sourires).

L'arrivée ne se fera pas directement à Saint Sernin, il me faudra reposer mon corps avant, mais çà ne nous retarde pas beaucoup car le bureau des crédenciales dans la cathédrale ouvre à 15h. 

On vous réserve pour demain la solution à l'énigme posée sauf si quelqu'un trouve la réponse et une description plus soutenue de Saint Sernin et de Toulouse.
Sur l'étape AVIGNONET BAZIEGE, personne n'a trouvé de réponse à la particularité historique du vieux poteau !
La réponse est : il s'agissait de la balise aéropostale desservant la première ligne à l'approche de TOULOUSE du temps des premiers  aviateurs (ah excuses Matthieu, tu avais donné la réponse mais pas dans la bonne journée, alors tu marches avec nous l'année prochaine ....)

De BAZIEGE à ESCALQUENS - Etape de mardi 22 juin

Résultat de la réflexion précédant le départ, nous allons arriver trop tôt à TOULOUSE.

Nous décidons de couper la dernière étape en deux, tout en allant au gîte de TOULOUSE dès le soir : Au "CHRIST ROI" svp !( très connu de Catherine POZZOLI).  Et en plus quelle angoisse pour Bernard MC pour établir l'itinéraire et matérialiser le parcours ...

Nous partons, en reprenant une partie du parcours précédemment effectué la veille.
Étape un peu dure, car le corps n'y est plus, il s'est arrêté, ou la tête ne le commande plus .
Enfin, tout tient quand même, même le soleil est de la partie.

Toujours le bord du canal ombragé, toujours des écluses et au fait Amélie a gagné avec Riquet le droit de nous accompagner l'année prochaine pour une étape de montagne de son choix, bravo Amélie !

Beaucoup plus de monde sur le bord du canal, sympa de parler un peu plus. On passe à Pompertuzat, patrie d'adoption des Pozzoli puis écluse de Vic, la dernière de la journée. On multiplie les photos car un bateau passe et comme Chantal ne comprend toujours pas le fonctionnement des écluses, on lui montrera les photos.

On quitte le canal pour un bord de route pénible en direction d'Esclaquens, un grand Décathlon planté en pleine nature nous attire pour remplacer un tee-shirt et une paire de sandales et là, la forme revient naturellement pour deux raisons : 1) les Décathlon ont toujours des tables de pique-nique devant chez eux, des distributeurs de boissons et de café et 2) avec Décathlon ..... à fond la forme, facile non ?

14h, Esclaquens et bus, 14h30 Toulouse : hébergement et douches, 16h syndicat d'initiative de Toulouse (tous des nuls mais que de monde, on se sent un peu déboussolés), on réunit cependant les infos, repas flunch (légumes à volonté), retour 21h dodo !

mardi 22 juin 2010

D'AVIGNONET à BAZIEGE - ETAPE DE LUNDI 21 juin

Nuit fraiche et agitée sur le béton du bloc des sanitaires, mais nuit tranquille à l'abri de la pluie (qui n'est pas tombée).

Départ à 6h30 vers le canal du midi, tranquille, personne à part les petits lapins, les canards col-vert d'un coté et surprise, les chèvres de l'autre.
Seulement, froid de chez froid, c'est la première fois que je marche avec ma veste, Daniel toujours en tee-shirt !
Certes le ciel était bleu, mais de soleil nenni.
Balade agréable le long des écluses espacées très irrégulièrement de 1,2,ou 4 kms environ, mais pas de bateaux à l'horizon.
Chaque écluse, différente de sa voisine, est l'occasion d'un arrêt sympa.

Au bout de 3h30, on commence à parler de l'arrêt "repas"et tout bascule dans le sympathique ; un retraité se propose de nous emmener au restaurant situé dans le village plus haut : MONTESQUIEU-LAURAGAIS, en nous ayant auparavant fait un cours d'histoire sur le passage chahuté lors de diverses invasions de la plaine que l'on vient de traverser.
Mais restau closed, damned ! (pas d'épicerie, pas de commerces, on est lundi ...)
Beau village certes, mais on est coincé....

Daniel demande à un monsieur plus jeune s'il connait autre chose et ce monsieur se propose de nous emmener au centre commercial de MONTGISCARD quelques kms plus loin, très sympa le gendarme (c'en était un ). "merci mr le gendarme"
Ce sera donc pique nique avec salade de céleri rémoulade, de museau et d'artichauts, tranche de jambon, en dessert : melon.

Retour en arrière pour regagner le gîte. On y arrive pour 13h et  il n'ouvre qu'à 15h, tant pis, on s'installe sur la place du village face à l'église au clocher"mur" spécialité locale.
Nous patientons et nous voyons arriver 3 autres pèlerins dont 2 nous sont connus, JOOP et RONALD et un 3°, PIERRE très alerte de 72 ans.
Gîte, douche et petit tour dans BAZIEGE, sa très belle croix, son carillon et son mat mi-métal mi-béton, vestige d'un passé dont il vous appartient de trouver sa signification.

La richesse de cette croix récemment restaurée, est de reprendre sur son ossature tous les éléments de la passion, expliqués par notre hollandais JOOP, professeur de Théologie (coq du reniement, lance et éponges, écus de judas, le jour et la nuit, les outils de la crucifixion, le coeur au centre de la couronne d'épines, le vin et l'eau....) 

lundi 21 juin 2010

ETAPE de : LES CASSES - AVIGNONNET LAURAGAIS - dimanche 20 juin 2010

Soleil dès le matin, on quitte notre hôtesse charmante, mais maniaque (elle nous avait reçus sur le pas de la porte hier soir en nous demandant de quitter nos chaussures trempées et en dehors de la qualité de son repas, guettait chaque tache sur la table avant de se précipiter chiffon en mains .......)
Les photos que nous n'avons pas pu faire hier, on les a prises ce matin, vous pouvez voir les vestiges de notre abbaye, ND des ANGES, et les stéles discoidales et l'orant.
On reprend la rigole à Riquet, terrain trempé et glissant comme d'hab, mais on avance ; vous pouvez regarder la trace de la rigole, c'est particulièrement sinueux.
A proximité d'AIROUX, on décide de reprendre la route pour se rapprocher d'un éventuel restaurant ou d'une auberge. Comme dit Daniel : c'est la fête des pères aujourd'hui, on ne va pas se laisser abattre, ce qui me plait chez lui, c'est son sens des valeurs !!!!!!!!!
Menu : cassoulet copieux, demi-bouteille d'un vin local puis reprise de l'étape, direction l'obélisque à Riquet, pas mal !
Juste derrière, le seuil de NAUROUZE, magnifique ; quelques platanes de 45 m de haut et de 4 m de diamètre ; on est à quelques mètres du Canal du Midi, documentez vous pour savoir où c'est et regardez les photos, c'était magnifique, on ne va tout vous décrire, si vous cherchez vous découvrirez qui était Monsieur Riquet ; en tous cas, c'est un copain à nous, car il nous a permis une nouvelle étape avec dénivelé 0 à nouveau.
Ce soir, pas de gîte ; ils sont tous fermés ou complets, donc camping (brrrrrrrr !), il faut dire que s'il ne pleut pas, le vent s'est levé et ça caille, le soleil ne nous réchauffe pas.
5 km sur le bord du Canal du midi pour trouver ci fichu camping, enfin arrivés à 16 h (ouf) : café au lait, douche, lavage et devinez ?????? :
- le responsable du camping ayant appris que nous marchions sur les chemins de st Jacques a organisé une  séance d'intronisation devant tout le camping rassemblé (au moins 10 personnes) : nous sommes "adoubés" chevaliers de l'Ordre de St Jacques, inénarrable, on a fait l'animation et on ne sait pas encore si on va publier les photos !!!!
Et voilà, tout le monde nous connaît, veut se faire expliquer notre parcours et jeter un œil à nos crédenciales (et Daniel les montre volontiers) ; hollandais, français sont autour de lui.
Cool, on va pouvoir coucher dans l'espace douches, sans déplier les tentes et repartir secs demain matin.
La reprise avec la civilisation s'effectue en douceur vu notre situation actuelle : 50 m du Canal du Midi, 200 m de l'autoroute, 300 m du TGV et 400 m d'une route nationale très fréquentée, mais on a des boules Quiès.
Demain étape vers MAZIEGES.

ETAPE DE REVEL - LES CASSES samedi 19 juin 2010

On n'y échappera pas ! encore une étape sous la pluie ; on en viendrait presque à envier les instits et les  profs dans leur classe, les copains à l'usine ou au bureau et les retraités devant la télé ! m'enfin ........
Le marché de REVEL est un beau marché, mais s'il fait partie des 100 plus beaux marchés de France, celui de Ste cécile est le 101 ème ; certes sous les halles,  un petit goût d'ancien : poules, lapins, pigeons, canards mais c'est tout : donc foin du marché ........
Début d'étape magnifique, le long de la rigole RIQUET (cherchez à quoi elle sert et d'où vient son nom) ; on l'imaginait tous deux Daniel, magique sous le soleil, avec ses arbres remarquables : chênes, frênes, platanes tous au moins centenaires.
Nous avions laissé partir ce matin un couple dont la dame était fortement diminuée et nous les avons retrouvés à quelques km de la pause repas ; je l'ai accompagnée sur les 3 km restant en parlant cuisine et elle n'a pas vu arriver l'arrêt pique-nique.Mais cause de pluie le pique nique se transforme en repas chaud à l'abri.
Sympa l'auberge, menu à 15 euros très copieux et crumble de fruits rouges en dessert (tu vois Nicole, ici aussi) ; clients et personnels chaleureux.
A propos de la photo, quoi ma gueule, qu'est ce qu'elle a ma gueule !!!!
Nous sommes repartis sous la pluie à 14 h pour 4 km sous une douche qui allait en augmentant et cette fois Daniel a assuré l'accompagnement de la dame jusqu'au gîte, sous la pluie.
Damned encore trempés, mais étape facile de 16 km sans montée, si ce n'est l'arrivée au gîte.
Quel bonheur cette étape avec dénivelé 0, merci Monsieur Riquet.
Pour terminer, message pour le grand JP : si tu ne parviens à inscrire des messages, fais comme en Suisse (amitiés au passage à Madeleine, Marina, Val et surtout à Delio qui marche avec nous "en pensées seulement parait il") envoies des signaux puisque tu n'es pas rentré dans l'ère informatique ou appelles Fifi au secours (sourires).
Dans le village où nous sommes hébergés, il y a les vestiges d'une abbaye dont le nom est NOTRE DAME DES ANGES !
La pluie a duré tout l'après-midi et au dîner nous avons appris l'abandon des deux spinaliennes (touchées par une tendinite et une grippe intestinale, dommage pour elles).
Le dîner était de bonne qualité, préparé par notre hôtesse et nous avons discuté jusqu'à 8 h 30 avec un canadien, un hollandais et le couple que nous avons aidé.
Au fait, Geneviève excuses pour l'absence de blog samedi soir et qui t'a inquiétée, mais les petites mains sont parfois intouchables (pour  info, les petites mains étaient de mamy-sitting samedi soir et dimanche )

vendredi 18 juin 2010

ETAPE DE EN CALCAT à REVEL Vendredi 18 juin 2010

Eh oui, rien ne se dément, petit crachin au départ, mais on a l'habitude, pfffff .....
Levés tôt les pélerins à 5 h 45, petit déjeuner puis assistance aux laudes à 6 h 20, toujours poignant : 60 moines qui psamoldient en même temps.
Re-petit déj et direction les soeurs (Jean-Yves !) à l'abbaye bénédictine Sainte Scholasique ; que des vieilles nous dit la soeur hôtelière !
Nous visitons l'église surprenante, car le choeur n'est pas à sa place habituelle et une travée protège les soeurs du regard des personnes qui assistent aux offices.
Direction  suivante : Dourgne et son cimetière où se trouve le tombeau des Jaurès.
J'aime ce genre d'étape ponctuée d'une succession d'arrêts et nous poursuivons jusqu'à SOREZE et son abbaye/école au renom international (fondée au 8ème siècle, la dernière promotion d'élèves s'est achevée en 1978) ; elle doit surtout sa  célèbrité au  père LACORDAIRE (1802-1861), figure emblématique et académicien.
Mmmmmm, quel beau réglement il y avait, il paraîtra sur une prochaine photo à l'intention de ma famille ou collègues enseignants ou en retraite ou bientôt, ils se reconnaitront.
"Il faut mettre en place de vraies valeurs" ; sourires, j'ai pensé à vous : chambre-cellule de 2 m sur 1 m 50 et tout ce qui va avec (1 lit, 1 chaise) ; mais cette école a quand même sorti la majorité des généraux de Napoléon et le top du top, est que les vacances se passaient à l'école en compagnie des maîtres !!!!!!!!! Je vous laisse méditer .........
SOREZE, magnifique village a gardé ses maisons à colombage et ses ruelles.
Après la visite, repas dans un restau sympa et direction REVEL.
Oh, surprise : un rayon de soleil a daigné nous accompagner.
Accueil sympa au syndicat d'initiatives qui nous dirige vers le gîte communal, encore du grand luxe avec machine à laver, qui nous permet de nettoyer tout le linge et nous préparons ensuite la petite julienne de légumes pour ce soir (1 tomate, 1 courgette, 1 branche de céleri, 1 oignon, 1 patate, 1 endive, 1 carotte, 1 navet, 2 plaques d'ail et thym et ça sent déjà très bon ....)
Demain matin, il y a un grand marché à REVEL, c'est  l'un des plus beaux de France parait il ; on ira voir et on vous racontera.
Auparavant, grasse matinée, lever prévu à 7 h, départ à 9 h et provisions pour le week-end.
Merci pour vos messages très sympas, dis donc ma poule, ça faisait longtemps qu'on n'avait plus entendu ta comptine, Sophie va rigoler.
Il parait que notre grand JP ne parvient pas à inscrire de commentaires, ce n'est pas grave, "comme dirait la jeune mariée" (entre lui et moi)
Bises à tous.

jeudi 17 juin 2010

ETAPE DE CASTRES à EN CALCAT Jeudi 17 juin 2010

Bonne journée,  ce jeudi qui nous a vus quitter Castres pour EN CALCAT, pas une goutte de pluie mais une route horrible, saturée de voitures, de gens (ça y est, on les a retrouvés) qui vont bosser ou quittent Castres et frôlent les sacs à dos à toute vitesse.
Atroces les petits chemins glaiseux sur lesquels notre vitesse se trouve réduite à néant par peur des glissades, mais sympa la petite boulangère qui nous confectionne café et chocolat avec croissants à 10 heures !
Tristounet le village où seule une épicerie est ouverte et où l'on pique-nique sur un banc.
Enfin, surprenant et poignant, notre arrivée au monastère bénédictin d'EN CALCAT (veut dire chez Monsieur CALCAT d'après ce que l'on nous a expliqué).
Parlons de ce monastère (Jean-Yves) si surprenant : 
Détonnant, (pour expliquer étonnant et détonant),  l'attitude du frère portier qui fait rougir devant nous une bonne soeur en visite de courtoisie,  venue de l'abbaye d'à côté !
Surprenante, la présence de  toutes ces femmes dans ce lieu d'hommes, alors qu'à côté il y a l'abbaye SAINTE SCHOLASTIQUE EN DOURGNE, réservée aux femmes !
Surprenant toujours, ce frère hôtelier, le même, médaille d'or Jeunesse et Sports, entraineur de rugby des équipes masculines et féminines de Revel !
Déroutant cet autre moine qui me parle du Monastère du BARROUX (à la règle plutôt très proche de l'église traditionnelle, au passage sur google on le voit très bien avec en arrière plan le Mont Ventoux pour les nostalgiques et pour les futurs intéressés, il se trouve à environ 15 km de Sainte Cécile) faisant partie du même ordre qu'eux et qui me dit ne pas les comprendre !
Saisissant et prenant les vêpres de 18 h avec ce choeur d'hommes formant un tout et une voix claire qui relance !
Surprenants ces moines qui nous parlent avec humour et sourires ou qui répondent aux questions que nous ne leur avons pas encore posées mais qui allaient suivre (élection du Père Abbé, nombre etc ....) !
Déstabilisant, cette ambiance de repas silencieux et seulement ponctué d'histoires vécues répercutées par une bande sono !
Frugal ce repas constitué d'une soupe, pommes de terre en robe des champs avec beurre, fromages et fruits !
Royal cet hébergement de qualité dans lequel le pélerin se sent comme dans un 3 étoiles !
Inhabituel cet accueil où le pélerin donne ce qu'il veut ....... !

Voilà pour aujourd'hui, demain lever à 6 heures et sans doute participation aux laudes (pour les ignares, prières liturgiques du matin) à 6 h 20. Le croira qui voudra (mais oui Jacky), j'irai et ensuite départ vers 7 h direction REVEL en passant par le cimetière d'En Calcat (vous saurez pourquoi plus tard) et par l'Abbaye Sainte Scholastique.

Messages personnels :
Un ENORME merci à Bernard et à Odile d'avoir prêté Bernard.
Pour répondre au deuxième Bernard : oui,  chaque fois que l'on enfile nos godasses, on prend notre pied !
Et pour finir un appel (c'est demain le 18 juin) à Daniel de Chantal : Mon Dieu !! que se passe t'il ? il commence à m'inquiéter ! ils nous l'ont changé ?
N'oublies pas ce que tu viens de me dire au téléphone,  demain matin, sors le vite de cet endroit, on ne sait jamais   ............ et attention (comme chanterait Serge Reggiani : j'entends d'ici les commentaires ........)

mercredi 16 juin 2010

De CASTRES à CASTRES

Devinez quoi......., ce matin il pleut !

Donc ce matin, entre Daniel et moi conseil de classe (nous sommes de la même classe 69 ... sourire).
Synthèse du conseil, on réoriente notre parcours, on abandonne la voie du Piémont pour continuer en direction de TOULOUSE, ce qui mettra en fin de semaine prochaine un terme à notre première tranche de rando.
Au terme de ce conseil, nous avons vécu notre première "séparation" :  Daniel a fait son courrier et balades, moi je suis allé à la piscine, 250 m bassin de déambulation, bains bouillonnants et retour à 12h pour préparer l'après-midi.
Repas copieux à l'hôtel de l'Europe et dès 14h, musée JAURES sympathique mais très succinct, dommage pour un grand homme !
15h30 :  musée GOYA, plutôt musée de la peinture espagnole, avec des Pacheco, Velázquez,  des Goya, mais peu d'explications (les dessins de Goya sont en restauration, damned !)
Superbe vue sur les jardins à la française de Le Nôtre juste sous le palais et enfin un rayon de soleil, ouf !
Que dire de plus, sinon que pour rester en forme hier soir nous sommes allés manger à la cafet Casino, à 3kms du centre en  bus, et que après le repas, plus de bus, donc 3 kms pour le retour à pied, quelle santé !
Petit clin d'œil à nos "fifilles respectives" : une idée de cadeau à notre retour !
Comme vous pouvez le constater le moral est au beau fixe. Fins prêts pour l'étape suivante.

Messages à caractère personnel :
=> Angélo, tiens bon à l'hosto, on marche pour toi et on te racontera après.
=> Jean-Yves, t'en n'as pas marre de casser du bois, triple fracture il parait ? racontes !
=> Pour Momo :  Bon anniversaire ! S'il pleut, vous en reprenez pour 10 ans, (nouveau proverbe cévenol)
=> Bernard, super pour ton dessin animé, mais il manque les gouttes de sueur ou de pluie...
=> Pour JM Carnet, nous sommes logés chez un prof de maths qui habitait Nancy et qui connait  Hervé Lecompte (trop petit le monde non !)
=> Pour le petit Jean-Pierre , tu n'as pas envie de nous rejoindre ??????

ATTENTION, lors de nos rares passages sur le net il nous arrive de modifier des contenus, n'hésitez pas à faire des retours en arrière.

mardi 15 juin 2010

De BOISSEZON à CASTRES

L'étape la plus rude  et la plus rapide du périple.

Hier nous avions pris la décision de couper au court, dans tous les sens du terme et donc ce matin, solution :  le bus de ramassage scolaire (tuyau donné par l'épicière, merci Madame) sans scolaires ou presque et un chauffeur sympa.

Départ 7h10 arrivée CASTRES 7h30. Donc à 8h30 :  2ème  petit déjeuner hummm

Aujourd'hui notre page sera dédiée aux gens, gens de rencontre,  personnages rencontrés sur le chemin depuis maintenant 17 jours, ce Mr et sa sœur, ces deux spinaliennes, ces deux autres dames, ces pèlerins randonnant sur le chemin les we, ces solitaires qui se rapprochent des groupes lors des étapes, ces "expressifs au verbe haut", jeunes ou moins jeunes, ces gens fatigués par des maladies, par des pieds usés par les ampoules, aux discrets qui ne parlent que très peu ;  à tous ceux-ci nous voulons exprimer notre sympathie et le contentement de les avoir rencontrés.
Bon retour à ceux qui s'arrêtent prochainement, bonne continuation à ceux qui nous dépassent  et selon la formule "bon Camino"
Petit message envoyé depuis la cité de JAURES.

.Merci aux personnels du BIJ de CASTRES pour la sympathie de leur accueil et les manip photos.
Demain grasse matinée,  piscine pour moi  et peut être d'autres messages.

lundi 14 juin 2010

De ANGLES à BOISSEZON

Courage ou masochisme ? 

On dirait que depuis 4 jours ou presque, toute la population de la région que nous traversons vit retirée chez elle. Tout semble figé, pas de paysans, pas de tracteurs, personne sur le pas des portes, personne ou presque aux champignons, le temps semble s'arrêter. Il faut dire que le temps est exécrable.

Heureusement, il y a les gîtes, points d'accueil et de réconfort, grands, petits, confortables, étroits, chauffés, froids, sanitaires dehors ou dedans, quelquefois palaces quand ils ont lave-linge, sèche-linge et espace suffisamment grand pour vider les sacs et évacuer l'humidité.
Et à Boissezon, ce fut heureusement le cas.

Il faut dire que dans la version frapadingue, on a tout donné aujourd'hui. Départ sous  la pluie, les ponchos de sortie dès le départ, douche fine, constante du début à la fin. De beaux chemins certes mais toujours pas de soleil, si je tenais St Médard, ce c---ard !

On continue, douche corsée et des petits chemins herbeux qui mouillent jusqu'au dessus du genou, guêtres ou pas. J'attendais la descente, source d'appréhension pour le genou, dénivelé négatif de 400m, enchainant pentes douces et fortes descentes sous une pluie toujours persistante.
Dur mais pas impossible, le genou a tenu et à l'arrivée au village, restaurant ouvert avec un demi pour Daniel et un panaché pour moi ! Puis ce sera le plat du jour avec confit de canard dans une grande assiette bien garnie ! Extra.
Café et retour au gîte pour une bonne douche.

L'homme est transformé, revivifié, massage et temps de récupération d'une heure et l'on pense au repas du soir et à la soupe maison que nous allons préparer.
On prépare l'étape du lendemain, l'arrivée à Castres avec des vêtements propres et pas nécessairement secs. Repos, visites et la suite...

17h, sous le porche de la mairie de Boissezon , il pleut toujours et l'horizon est complétement bouché.

A demain.



PS - qu'y a t'il dans la corbeille sur la photo ?