jeudi 27 septembre 2012

Mardi 25 septembre : SANTA IRENE - SANTIAGO

22 km, drôle d'étape ....
S'il fallait retenir quelque chose de cette journée, il faudrait la diviser en trois parties, avant, pendant et après le déluge.
Borne des 10 km, quatuor Franco/suisse
La route est longue.......
Les stands bricoles, fruits boissons...
fleurissent depuis 50km
Avant, nous partons à 4 assez euphoriques sur la distance à couvrir et sur le fait de savoir que nous arrivons. Le chemin, parfaitement tracé, s'encombre de pèlerins, tous discutant. J'avais espéré un rythme cool mais nous dépassons tout le monde ;  nous traversons dans l'humilité ambiante des forêts, avec des eucalyptus énormes. La fraîcheur et l'humidité répandent fabuleusement leur odeur,  cette odeur et ces arbres resteront d'ailleurs des moments forts de cette promenade. On plaisante beaucoup sur cette première partie, "promenade", le mot est léger mais que dire si les seules douleurs sont articulaires ou musculaires et que le moral est au beau fixe. A proximité de l'aéroport, il est 10 h et une taverne est ouverte donc "CCL" !
Deux papys, environ 75 ans, marcheurs comme nous, attaquent une bouteille de vin rouge et des bocadillos avec ternera et queso. On plaisante ensemble.

LAVACOLLA ou la légende
 des bains de pieds
Pendant : nous ressortons et quelques mètres plus loin, nous mettons les ponchos et nous ne les quitterons plus. De l'eau et certainement pas bénite celle là ! Affreux. Nous traversons LAVACOLLA sans sacrifier à la tradition, cherchez ... Nous arrivons au MONTE DO GOZO voir le pape 1993, passage sans arrêt, les pieds pataugent dans les chaussures de marche, l'eau rentre dedans mais n'en sort pas. La descente sur route est terrible pour moi, nous sommes sensés découvrir SANTIAGO, circulez, rien à voir. Les faubourgs arrivent : SAN LAZARO, c'est là que se trouve notre hébergement.
L'air de clown en short avec nos ponchos
La théorie : prendre une douche, se changer et finir cool les 2 km restants. Impossible de sortir une carte donc nous ferons 1,5 km de plus ...
La pratique : hébergement trouvé, douche brûlante  trouver des affaires à peu près propres, ça fait deux jours qu'il pleut donc rien de lavé, machine à laver, repas chaud, menu dessert compris à 3,90 €. Nous fêtons l'arrivée ... Pour Daniel une bouteille de vino tinto, moi blanco, 2 € par bouteille. Ça va beaucoup mieux.
Nous récupérons nos vêtements et séchons nos chaussures au sèche-mains, terriblement efficace. Il nous fallait des chaussures sèches pour repartir en fin d'après-midi, pas question de claquettes sous la pluie, il pleut toujours.( attention au délire)

Après : direction le haut lieu des jacquets : la cathédrale.
humm
Bon, que dire ... Certains frôlent l'émotion extrême, moi je dirais attitude très controversée  pas de sentiments d'extase, ni de frustration particulière, c'est plus l'opposition entre une promenade achevée quelque peu rapidement et un lieu très particulier. Je réserve les pensées qui m'assaillent ici, pour moi ou pour de futures discussions. Pas question cependant d'ignorer l'histoire. Je chemine dans les rues, traquant toujours l'expression du chemin, la coquille, expression religieuse donc historique, ou originale.
C'est soit St JACQUES, soit ST JACQUES en statue
Je rentre dans la cathédrale en associant par la pensée ceux qui sont animés d'un profond sentiment religieux ou ceux qui m'ont demandé sur le chemin de prier pour eux à SANTIAGO et ils sont assez nombreux, français, espagnols ou suisses. Ma prière ne sera qu'une pensée. La cathédrale est sombre, pierre de gré, très sensible à l'humidité, les confessionnaux bordent les travées latérales, le choeur flamboyant baroque est surprenant. Un petit parcours permet de passer dans le choeur derrière la statue du Saint, sortir et redescendre de l'autre côté, descendre dans la crypte aux reliques et ressortir de nouveau de l'autre côté. J'ai fait ce chemin pour comprendre ...


Nous retrouvons les amis Marianne et Christian pour le repas du soir. Auparavant, nous sommes allés chercher notre "COMPOSTELLA". Toujours comprendre ... pour eux aussi bien que protestants  (l'effort n'a pas de religions). Le repas sera agréable et ils nous apprennent, amusés, qu'ils ont trouvé des places dans le même vol que nous, l'histoire ne s'arrête pas.
http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/Sur-les-chemins-de-Compostelle-l-Eglise-cherche-encore-son-rythme-_NG_-2010-07-21-554599
 Pour comprendre un peu plus!

Ne quittez pas ce blog sans lire l'histoire en 1374 du parisien Yvonnet WARGUIER ...
Concernant ce brave homme, pour ceux qui n'ont pas trouvé.
Il était l'un des premiers pèlerins professionnels,http://ultreia.pagesperso-orange.fr/yvonnet.htm
Histoire très amusante......

A + !

13 commentaires:

  1. En tant que lecteur assidu du blog, je retiens une chose essentielle :
    dans les gourdes il faut changer l'agua en vino.
    Le vino, c'est magique et pour les croyants, c'est miraculeux!
    Au diable les anti-douleurs!

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  2. Il y a une chose que je ne comprend pas. Après avoir bu une bouteille de vino,
    JF dit que ça va beaucoup mieux et il utilise un déambulateur dans la cathédrale.
    Problèmes d'équilibre!

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  3. des chaussures sèches sèchées au sèche-main c'est chouette, ça c'est sûr !

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    1. Oui, mais mettre des chaussettes pas sèches dans des chaussures sèches ça donnes des chaussures et chaussettes à moitié sèches.

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    2. oui mais, si ses chaussures sont sèches et sachant ses chaussettes sèchées, c'est son choix si ça se chausse sans soucis.

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    3. Oui mais, mathématiquement si tu multiplies des chaussettes pas sèches par des chaussures pas sèches t’as des suressettes séches.
      Il en est de même si tu multiplies des chaussettes sèches par des chaussures sèches t’as des suressettes séches.
      Sinon si tu multiplies des chaussettes pas sèches par des chaussures sèches t’as des suressettes pas sèches.
      Enfin si tu multiplies des chaussettes sèches par des chaussures pas sèches t’as des suressettes pas sèches.

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    4. Hé Coco, apparemment tu sèches pas!

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  4. Alors Philippe, si tu sèsses toujours, prend le sèsse seveux. ça sessera plus vite.

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